lundi 28 avril 2014

Marine Disch : une artiste aux multiples facettes


1/ Pourriez-vous me raconter vos débuts dans la photographie ?

J'ai toujours aimé la photographie. J’ai commencé à prendre des photos de vacances avec la famille. Je prenais l'appareil de ma mère. C'était pour moi le meilleur moyen de garder une trace de ces moments : des souvenirs qui font plaisir aujourd'hui quand on les retrouve. J'ai commencé avec les appareils photos jetables bien-sûr et puis j'ai eu mon premier appareil photo à l'âge de 12 ans. Je me souviens, il faisait des photos panoramiques. C'était grandiose pour moi !
 

Après, j'ai suivi mon temps et je suis passée au numérique. C'est vraiment à ce moment-là que j'ai commencé à m'intéresser à la photographie. En particulier par le fait d'avoir un nombre illimité de prises. Récemment je suis retournée à l'argentique en achetant un Lomo (diana F+). J'étais nostalgique ! Ce que j'aime dans l'argentique, c'est le hasard et la surprise. Parfois on oublie ce qu'on a shooté, et ça arrive que ça ne rende pas du tout ce à quoi on s'attendait ! J'aime le laps de temps qu'il y a entre le moment où l’on shoote, et celui ou l’on voit enfin le résultat. Maintenant avec la technologie, on est habitué à tout avoir tout de suite !




© Marine Disch




Quel a été votre parcours ?

J'ai suivi une formation en Arts Graphiques pendant cinq ans. Après avoir eu mon diplôme en 2012, je me suis mise en freelance en tant que graphiste. À la même période, j'ai créé et intégré le collectif LAK (Lab And Kraft) avec des amis de l'école. LAK est composé de 3 architectes d'intérieur/designer, d'un autre graphiste/plasticien et moi.

2/ Quel lien faites-vous entre graphisme et photographie ?


Je pense que les deux sont indissociables. Ma formation en graphisme m'apporte beaucoup dans mes travaux photographiques. Ce que j'ai appris en termes de composition d'image, d'équilibre des masses, des couleurs et des proportions m'est réellement très utile.




© Marine Disch



© Marine Disch




3/ Quelles sont vos inspirations ?
 

Dans la photographie j'aime beaucoup Tim Walker pour ses photos totalement féeriques, pleines de poésie. Henri Cartier-Bresson pour avoir su capturer des moments vraiment très forts, JR pour l'impact de son travail... Après il y en a beaucoup d'autres en tous genres, mais finalement, ce qui m'inspire le plus je pense, c'est tout ce qui m'entoure. La vie de tous les jours, le graphisme, les gens, une lumière, une forme, une ambiance… La vie quotidienne en somme.

4/ Comment choisissez-vous vos sujets ?

Ça dépend de l'outil avec lequel je travaille.

Quand je suis avec mon diana F+, je cherche davantage à capturer une atmosphère, une ambiance, un ressenti. Avec mon réflex, ce serait plus de recréer une situation à ma manière, et avec mon téléphone (car comme tout le monde, je l'ai toujours sur moi) ce serait plus dans le but de capter le moment présent qui servira de souvenirs.





© Marine Disch



5/ Comment qualifieriez-vous votre style ?

Sincèrement je ne sais pas… Ça varie en fonction de mes humeurs et aussi de l'outil avec lequel je suis comme je l'explique dans la question précédente.

Je n'aime pas faire de la photo gratuite ou dite clichée (sans mauvais jeu de mot), qui ne raconte rien : du genre prendre ses pieds en photo sur la plage.





© Marine Disch



6/ Quels sont vos conseils pour réussir une photo ?

Un bon appareil photo? (rires) Je ne sais pas trop, ça dépend de la personne, de ce qu’elle veut transmettre par le biais de ses images… Chacun a sa propre sensibilité et il en faut pour tous les goûts.

7/ Pour terminer, quels sont vos projets artistiques pour la suite ?

J'espère poursuivre dans le graphisme avant tout, puis faire des expos avec le collectif LAK. Et pourquoi pas toute seule :)


mardi 15 avril 2014

Aneta Ivanova



Aneta Ivanova est née en Bulgarie en 1992. Elle commence la photographie à l'âge de 13 ans et depuis ne s'arrête plus : de photos selfies expérimentales aux photos mode, elle se découvre une passion pour la photographie artistique et design. A tout juste 22 ans, elle travaille les expositions multiples en faisant poser un visage ou un corps, superposé d'un paysage : un mélange de nature et de poésie. Ses clichés, doux et apaisants, donne la sensation agréable de rêver.




© Aneta Ivanova



Jeune artiste, Aneta Ivanova a suivi des études d'informatiques à Varna en Bulgarie. Son talent l'a mené à présenter ses photos lors de salons et d'expositions photographiques à Sofia et Varna de 2008 à 2013. Elle travaille pour EXPOSURE 2013 à New York où la jeune photographe présente ses images mode, arts graphiques.

A Sao Paulo, elle explore les espaces parfois urbains, parfois ruraux en parallèle avec la féminité et met en scène des corps exposés dans des ambiances calmes. Dans sa série « Women stores », ses photos effectuées en double expositions paraissent toujours très épurées. Le spectateur se pose des questions sur la manière de recréer un univers presque mélodique dans « Strange Dreams ».



© Aneta Ivanova




© Aneta Ivanova



Aneta Ivanova publie aussi ses photos dans des magazines comme « Better Photography » (Inde) et « Photographers Companion Magazine China ». Elle est représentée par la Galerie Sakura à Paris.




© Aneta Ivanova          
   



dimanche 13 avril 2014

Interview with a street photographer: Danilo Bazzano

Today I’d like to introduce you Danilo Bazzano. He is a health and safety engineer and he began taking pictures thanks to his father. He likes dreaming and reading the minds of the people he photographs. Danilo Bazzano takes pictures to communicate and to feel better.




© Danilo Bazzano






Could you tell us a bit about yourself and what you do?

My name is Danilo Bazzano and I’m a health and safety engineer. My father is a professional wedding photographer and he gave me the gift of my first film photo cameras and taught me the basic rules of photography. I dedicate my spare time to street photography.

How did you choose street photography? Why not portrait or photojournalism?

I love street photography because it puts me in contact with people. Sometimes I think I can read the minds of the people I photograph and I am sure that they are able to read my mind too. Other times I feel that the subject wishes to be photographed staring into the lens of my camera. This is why I chose the street photography… because it allows me to "get closer" to most people.

How do you find your subjects? How do you get so close to your subjects?

I choose subjects based on who looks at me with curiosity when I approach them with the camera. I never ask permission to photograph. I just do it. I approach the subject, staring into their eyes, until they are close enough, and then take the shot.

Do you think there’s a right way to take a street photograph?

I do not know if there is a right way to take street photography. I think photography in general has few rules that are made to be broken. Everyone should be free to apply their own rules in street photography, and break them in search of the most significant photograph.





© Danilo Bazzano



When people don’t want to be photographed but you really want the shot, how do you go about it? Have you ever had this kind of problem with people? Have you ever offended anyone?

I've never had any problems with anyone. Generally I look for eye contact, and I can see immediately if a person wants to be photographed, or if a person is shy and does not want to be photographed. There are people who look at me quickly and then look on the floor or somewhere else: I realize that I do not have to take pictures. Then there are people who look at me steady: and then I realize that I have to take photos immediately!

Street photography has its fashions and trends. What’s your favorite part of street photography, what attracts you to it? What do you think street photography is?

Street photography tells something about the subject. I believe that technique is not as important in street photography, but rather what is communicated through the subject’s eyes.

When you take photos, do you have a theme in mind? Are you working on particular subjects? Do you have projects?

I do not have specific projects. Sometimes I walk around with the camera around my neck and I do not take photos because I don’t find anything inspiring to shoot. Other times I walk around in public and leave the camera at home, just to watch people in their everyday lives. When I want to photograph someone or something, I point straight to the people, in search of those curious about the look of my camera lens.




© Danilo Bazzano



Which photographers most inspire you to shoot? Who are your influences?

Usually I do not ever remember the name of the photographer, but rather I remember the photograph he took. I’m interested in the great masters of the last century such as Jean Loupe Sieff and Arnold Newmann.

What continually drives you to take photos in the streets?

I am attracted by the street, by people walking, by the street vendors. In these places people are really themselves.

Do you have any advice for the street photographer community?

Take your camera when you're angry and when you're sick, or when you want to talk and cannot find the right words -and begin photographing. At the end you will feel better, and you may have also taken some great pictures.




© Danilo Bazzano